Un week-end à la mer

Nous dévêtir de nos tristesses

Et nager insouciants

Dans une écume de délicatesse

Rejoindre l’océan où nous sommes nés

L’Atlantide retrouvée

Un week-end à t’aimer

Et te laisser m’aimer

Est-ce que je me souviens encore

De cette tendre sensation d’être aimé ?

Est-ce que je me souviens encore

Qui m’avait dit ces mots : « je t’aime » ?

Est-ce que je me souviens encore

De ces accords

Sur les cordes de ma guitare

Désaccordée ?

Etait-il trop tard

Ou trop tôt

Est-ce que je me souviens encore

Ce que c’est d’aimer ?

Un week-end à la mer

A la belle saison des ciels bleus

Un week-end à la mer

Où il n’y aurait que nous deux

Ces coquillages et nous

Ces morceaux de bois et nous

Ces paysages polis si doux

Sculptés par les vagues à l’âme

D’une pleine Lune

D’une pleine Lune

Un week-end à la mer

Morcellé d’étoiles

Un week-end à la mer

Et tout simplement

Cacher nos pieds

Sous le sable chaud

Pour ne plus marcher

Ne plus marcher

Ne plus marcher

Rester là allongés

Ou bien dériver

Tels des bouts de branches flottant sur l’eau salée

Exilés de nos origines

Telles des barques d’oiseaux migrateurs

Quêtant leur liberté

Quêtant leur liberté

Vers Noirmoutier

Ou l’île des dieux

Un week-end à la mer

De toutes les mers confondues

Du sein des astres

Du Croisic à Marseille

De Dunkerque à Collioure

De Barcelone à Malte

De Saint-Nazaire à Essaouira

Tu iras

Un week-end à la mer

Juste toi et moi

Et des milliers d’ami.es

Un week-end à la mer

Juste quitter ces mondes

Où tu n’es pas reconnu

Pour qui tu es

Un week-end à la mer

Montre-moi la route

Juste pour renaître

A mon être sensible et profond

Un week-end à la mer

Et jouer au ballon

Et jouer au ballon

Toi et moi

Et toi et toi et toi

Dans l’éclat des vagues

Thierry Rousse

15 juin 2023

« Une vie parmi des milliards »

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