Le repos de la nuit

Le repos du guerrier

A se battre

Pour rester en vie

A la surface du monde

L’heure de rendre ses armes

A la frontière du jour et de la nuit

Eteindre l’écran de son ordinateur

D’heures de travail accumulées

Préparer les draps de son lit

Et s’y glisser pour une autre vie

Qu’il m’est doux de franchir cette frontière-là

A l’heure où le soleil se couche derrière les toits

Accueillir l’éclat d’une Lune peut-être toi

Comme une lueur qui veillera sur mes rêves

Un regard apaisant

Le baume de tes pensées

Les pages d’un livre

Doucement tournées

De l’autre côté d’un mur

Ta main qui écrit

Les fissures

Et les rires de ton coeur

Les silences de la nuit

Des trains qui s’arrêtent

Des voitures

Puis des pas

Instant fragile

Avant que les réverbères ne s’allument

Dernier repos du guerrier

Les nuits sont courtes

Au coeur des villes

« Nous n’emporterons rien avec nous dans notre ultime voyage » (1)

L’ombre de nos nuits

L’ombre de nous-mêmes

Une sihouette d’âme évanescente

Un peu partout

Un peu ailleurs

Parfum des mimosas

Un peu de ton enfance

Qui danse

Dans l’obscurité

Cette fois mille fois désirée.

Thierry Rousse

Nantes, lundi 20 février 2023

« Une vie parmi des milliards »

  1. Gaëlle Josse, « L’ombre de nos nuits », édition J’ai Lu

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